jeudi 12 septembre 2013
Les débuts lents de SEA THE STARS commençaient à intriguer les gens, écrit Franco Raimondi. Il n’avait, jusqu’à la fin du mois d’août, produit que trois gagnants, dont un en Russie, ce qui n’est pas beaucoup pour un étalon de première production dont neuf yearlings se sont vendu pour plus de 400 000 € en 2012. Mercredi dernier, RIP ROARING, issue de la gagnante Classique Nebraska Tornado, a débuté victorieusement pour Khalid Abdullah et André Fabre. Samedi à Leopardstown, SEA THE STARS a enregistré un 1-2 dans un maiden pour pouliches de qualité, et la gagnante My Titania, élevée par la famille Tsui, a récolté la cote de 25/1 pour les 1,000 Guinées.
SEA THE STARS compte donc aujourd’hui cinq gagnants pour 22 partants, ce qui n’est pas loin des chiffres de son demi-frère Galileo à la même époque (au 10 septembre), qui avait enregistré six gagnants pour sa première production. A la fin de l’année 2005, le futur étalon Champion avait 12 gagnants à son compteur et une seule d’entre eux, la pouliche Innoncent Air, avait gagné au niveau Listed dans les Washington Singer Stakes.
L’histoire nous dit que parmi la première production de Galileo se trouvaient les gagnants Classiques Nightime et Sixties Icon, et le gagnant de la Breeders’ Cup Turf Red Rocks. Aucun d’un n’avait gagné à deux ans et Sixties Icon était n’avait pas couru à cet âge là. Le prix de saillie de Galileo, qui avait baissé à 37 500 € en 2005, fut propulsé à 150 000 € en 2007et est maintenant privé.SEA THE STARS, tout comme Galileo, n’était pas un poulain précoce et l’on ne s’attendrait pas à ce qu’il produise des deux ans rapides. Lui-même avait remporté sa première victoire lors de sa deuxième sortie, le 17 août à Leopardstown et deux semaine avant sa victoire à deux ans dans les Beresford Stakes Gr.2, son entraîneur John Oxx avait déclaré : « C’est un grand et beau cheval qui n’est pas encore arrivé à maturité. Je ne voudrais pas qu’il ait une course dure dans un terrain pénible. »
SEA THE STARS remporta la course devant Mourayan (Alhaarth) et Masterofthehorse (Sadler’s Wells), ce qui encouragea les bookmakers à baisser sa cote pour le Derby de 20/1 à 12/1. SEA THE STARS a confirmé son talent au cours de son année de trois ans, qui a atteint son apogée dans le Prix de l’Arc de Triomphe Gr.1.Il a sailli un carnet de bal d’une qualité exceptionnelle lors de sa première saison de monte à Gilltown, mais il est difficile d’y trouver des juments précoces. Un constat évident, puisqu’un éleveur n’envoie pas une jument qui est uniquement précoce à un étalon de 85 000 € !
Lorsque l’on considère les 117 deux ans de SEA THE STARS, on découvre que pas moins de 33 de leurs mères étaient inédites à deux ans et 25 n’avait pu gagner. Les gagnantes sont au nombre de 44, dont 10 avaient gagné au niveau Groupe, mais bon nombre d’entre elles, dont les Championnes Zarkava et Vodka, les gagnantes Classiques Finsceal Beo et Sepciosa, se sont révélées meilleures à l’âge de trois ans.
La liste de ses deux ans à l’entraînement est un autre argument en la faveur de SEA THE STARS. John Oxx en compte, 16, dont douze appartenant à la famille Tsui. Ses chevaux ont souffert d’un virus et My Titania est sa seule gagnante de deux ans à ce jour. Oxx à déclaré après la victoire de la pouliche : « Nous avons eu un très mauvais virus herpes et les chevaux en ont beaucoup souffert. Nous n’avons pas eu beaucoup de trois ans, mais nous avons une bonne génération de deux ans. » L’avenir est donc prometteur.
Alain de Royer Dupré a huit produits de SEA THE STARS et a uniquement débuté Darenjana, une demi-sœur de la gagnante de Groupe 1 Darjina, troisième pour ses débuts à Deauville. Il entraîne également Zarkash, issu de Zarkava, et une demi-sœur de cette dernière par SEA THE STARS, Zarshana. Sir Michael Stoute, qui a remporté cinq Derbys, entraîne sept produits de l’étalon, dont six n’ont pas encore débuté, tandis que John Gosden a le même nombre.
Les mois de septembre et octobre vont être cruciaux et l’on s’attend a voir plus deux ans par SEA THE STARS sur les pistes. Et les débuts soi-disant lents pourraient devenir prometteurs.
Par Franco Raimondi, EBN 11 Septembre 2013.