La série commença à Longchamp en mai, lorsqu’Alain de Royer Dupré sella le gagnant de la Poule d’Essai des Poulains pour la seconde année consécutive. Il avait gagné en 1996 avec Ashkalani, un arrière-petit-fils de Vareta, mère de Zeddaan. En 1997, ce fut au tour de Daylami de repousser un challenge anglais formidable dans cet équivalent français des 2,000 Guinées. Gérald Mossé attendit en queue de peloton jusqu’après la sortie du dernier tournant. Venant tout à fait à l’extérieur, il prit l’avantage à deux cents mètres du poteau et s’en alla gagner de deux longueurs devant Loup Sauvage.
Quatre semaines plus tard, l’écurie frappa de nouveau, cette fois-ci avec Vereva dans le Prix de Diane, l’équivalent français des Oaks d’Epsom. Là, Gérald Mossé adopta une tactique différente. Toujours près des leaders, il prit l’avantage à plus de deux cents mètres du but, et repoussa l’attaque de Mousse Glacée pour gagner d’une longueur et demie. Vereva, dont le père Kahyasi gagna deux Derbys, est une demi-sœur de Valanour, deux fois gagnant au plus haut niveau (Grand Prix de Paris, Prix Ganay), puisque sa mère est Vearia, elle-même demi-sœur du gagnant des Champion Stakes, Vayrann.
L’attention fut tournée vers le Curragh en juillet pour les Irish Oaks. Cette fois, John Oxx sella Ebadiyla qui renversa la favorite anglaise Yashmak, gagnante des Ribblesdale Stakes à Royal Ascot.
Dans le Prix Royal-Oak à Longchamp en octobre, Ebadiyla devint le second cheval irlandais à gagner l’équivalent français du St Leger. Ce faisant, elle confirma l’opinion de John Oxx qui soutenait qu’on ne l’avait pas vu sous son meilleur jour lors du Prix de l’Arc de Triomphe où elle finit nulle part derrière Peintre Célèbre. Elle renversa les rôles de façon décisive avec Oscar Schindler, deux fois gagnant du St Leger irlandais et quatrième de l’Arc, en le reléguant à la troisième place avant de filer vers une victoire de six longueurs sur Snow Princess.
Par Sadler’s Wells, Ebadiyla a pour mère Ebaziya qui gagna trois Listed en Irlande, et qui elle-même vient de la famille de Corajada, première pouliche entraînée en France à gagner un classique irlandais lors de sa victoire dans les Irish Oaks en 1950.